Réaction aux résultats financiers d’Olymel et de Sollio

Sollio Groupe Coopératif et Olymel ont annoncé, hier, les résultats financiers de leurs organisations qui s’élèvent, respectivement, à 270 M$ et 197 M$. Cependant, Olymel annonce un résultat déficitaire pour sa division « Porc frais est », ne déclenchant ainsi aucun complément de prix envers les éleveurs et les éleveuses de porcs pour la dernière année. À l’année 2 de l’instauration de ce mécanisme qui aurait pu permettre un partage des bénéfices au sein de la filière, force est de constater que les bénéfices ne demeurent que d’un côté de la table.

Dans ce contexte, les Éleveurs ne peuvent que saluer la résilience de leurs membres qui, une année de plus, devront conjuguer avec un contexte d’affaires difficile où ils partagent les risques de la filière avec une formule de prix à rabais, mais n’ont accès à aucun partage des bénéfices, qui se chiffrent dans les centaines de millions de dollars, s’ils ne sont pas membres de Sollio. Les dirigeants des Éleveurs ont rencontré les dirigeants de Sollio et d’Olymel, hier soir, afin de questionner davantage ces résultats. Bien qu’ils reconnaissent les efforts des éleveurs et des éleveuses, Sollio et Olymel ne sont pas en mesure de dégager des sommes pour partager les bénéfices considérant le déficit dans la division « Porc frais est ». Selon les informations recueillies, le déficit est principalement dû à la dépréciation du Yen, alors que les profits sont dus à la surtransformation. Olymel nous assure toutefois qu’un redressement s’opère actuellement et que le déficit de cette année dans le secteur « Porc Frais est » est beaucoup moins important que celui de l’année dernière.

Ayant les mains liées par une Convention de mise en marché inadaptée à ce type de situation, les Éleveurs ne peuvent que mieux se préparer à la prochaine négociation qui débutera cette année. Il est impératif que les modalités de la prochaine Convention prévoient un mécanisme davantage transparent et permettant d’assurer une rentabilité de tous les secteurs, et non pas seulement de la surtransformation des Acheteurs.