Performance environnementale
Bilan eau consommée par la production porcine au Québec
Le bilan eau consommée (litres d’eau consommée) consiste à faire la somme de toutes les quantités d’eau douce prélevées dans un bassin versant (incluant les lacs, rivières et aquifères) et soustraire toutes les quantités d’eau retournées dans le même bassin versant pour chacune des étapes de production de viande de porc au Québec, de la production de grains pour la moulée jusqu’à la sortie de l’abattoir.
Réalisé pour une première fois en 2012, le bilan eau de la production porcine québécoise a été mis à jour en 2016 puis en 2020.
Le bilan eau a diminué de 1,7 % entre 2010 et 2019, passant de 102,1 à 100,5 litres d’eau pour 1 kg de porc carcasse. Cette légère diminution s’explique par l’amélioration de certains paramètres de la productivité du troupeau tel que l’indice de conversion alimentaire et le nombre de porcelets par truie.
Bilan eau consommée selon l’étape de production de porcs au Québec (litres d’eau consommée/kg porc carcasse)
65 % de la consommation nette d'eau est attribuable à la production de grains et à la fabrication de la moulée pour l'alimentation animale.
18 % de la consommation nette d’eau est attribuable à l’abattage des porcs.
17 % de la consommation nette d’eau est attribuable aux opérations sur le site d’élevage (ex. : consommation directe d’eau pour l’abreuvement des porcs et le nettoyage du bâtiment).
Bilan GES de la production porcine au Québec
Le bilan de gaz à effet de serre (GES) de la production porcine québécoise tient compte des émissions de GES de l’ensemble des étapes de production de viande de porc, de la production des grains pour la moulée jusqu’à la sortie de l’abattoir. Le bilan de GES de la production de porcs au Québec est resté stable entre 2010 et 2019. Il a augmenté de 3,70 à 3,72 kg CO2e/kg porc carcasse entre 2010 et 2015, puis diminué de 3,72 à 3,70 kg CO2e/kg porc carcasse entre 2015 et 2019 (diminution de 0,7 % sur les 5 dernières années) dû essentiellement à des variations de productivité et d’indice de conversion alimentaire.
Émissions de gaz à effet de serre (GES) associées aux différentes étapes de la production de porcs au Québec (kg CO2e/kg porc carcasse)
52 % de l'émissions de gaz à effet de serre est attribuable à la production de grains et à la fabrication de la moulée pour l'alimentation animale.
39 % de l'émissions de gaz à effet de serre est attribuable aux opérations sur le site d’élevage.
9 % de l'émissions de gaz à effet de serre est attribuable à l'abattage des porcs.
Comparaison des émissions de GES de la production porcine québécoise
Le bilan de GES de la production porcine québécoise est l’un des plus performants au monde. Selon les données de la WFLDB 3.5 (2020), le bilan de GES de la production de porcs au Québec est 25 % inférieur au bilan de GES moyen des cinq principaux pays exportateurs de porcs (États-Unis, Allemagne, Espagne, Danemark, Canada). Ce résultat s’explique en partie par les conditions climatiques qui contribuent à réduire les émissions de GES liées à l’entreposage du lisier et par l’utilisation de l’hydroélectricité produite au Québec.
Émissions de gaz à effet de serre (GES) de la production de porcs québécois par rapport aux 5 principaux pays exportateurs (kg CO2e/kg porc carcasse)
Comparaison du bilan eau consommée de la production porcine québécoise
Le bilan eau consommée de la production porcine québécoise est l’un des plus performants au monde. Selon les données de la World Food LCA Database 3.5 (WFLDB, 2020), le bilan eau consommée de la production porcine québécoise est 45 % moins élevé que le bilan moyen des cinq principaux pays exportateurs de porcs (États-Unis, Allemagne, Espagne, Danemark et Canada). Ce résultat s’explique en particulier par le fait que la plupart des ingrédients inclus dans l’alimentation du porc québécois proviennent du Québec, une région qui nécessite peu d’irrigation. À titre d’exemple, le maïs, qui compose plus de 50 % de l’alimentation du porc, n’a pas besoin d’être irrigué lorsqu’il est cultivé au Québec, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il pousse dans des régions plus arides.
De plus, lorsque l’on tient compte de la rareté de l’eau consommée (différence entre la demande en eau et sa disponibilité dans un bassin versant ou une région donnée), la production porcine québécoise est encore plus avantagée par rapport aux autres régions productrices puisque la disponibilité de l’eau n’est généralement pas un enjeu sur le territoire québécois.