Santé animale
La santé animale est un enjeu rassembleur au sein de la filière porcine. Au cours des dernières années, les éleveurs québécois se sont démarqués à l’échelle nationale grâce aux efforts qu’ils ont déployés pour améliorer la santé des animaux et la biosécurité. Le travail n’est toutefois pas terminé, d’où l’importance de mobiliser les parties prenantes de la filière porcine pour favoriser l’atteinte des objectifs. Voici un aperçu des principaux objectifs poursuivis.
La biosécurité sur les fermes porcines
Le terme « biosécurité » désigne l’ensemble des mesures visant à minimiser les risques d’apparition, de transmission et de propagation des maladies.
L’émergence de maladies dans le cheptel porcin mondial rappelle chaque fois l’importance de la biosécurité sur les fermes. Des pratiques telles que l’isolement, l’application des mesures sanitaires (ex. : nettoyage, désinfection), le contrôle de la circulation sur les sites porcins (ex. : accès au troupeau) et la gestion de la santé du troupeau (ex. : surveillance, vaccination) contribuent au maintien d’un haut statut sanitaire dans les élevages porcins.
Les Éleveurs de porcs du Québec ont participé au déploiement du programme national de biosécurité mis en place par le Conseil canadien de la santé porcine (CCSP), notamment par la mise en œuvre d’une vaste campagne de formation des éleveurs et des intervenants. De 2011 à 2013, les éleveurs de 2064 sites d’élevage ont été formés, ce qui représente 85 % des sites québécois. Un guide portant sur les pratiques en matière de biosécurité a également été mis à la disposition des éleveurs.
Par ailleurs, les Éleveurs de porcs du Québec participent à divers projets visant à maximiser l’efficacité et la performance en matière de santé et de biosécurité. Ils prennent part aux initiatives suivantes :
- Programme d’accompagnement en santé porcine et bien-être du Québec 2013-2018 : Déployé à l’aide des acteurs de la filière porcine, ce plan englobe 14 mesures, dont la formation en biosécurité, la veille sanitaire, l’analyse multidisciplinaire sur la santé et l’économie et l’usage judicieux des antibiotiques.
- Projets pilotes CLÉ : Amorcés en 2011, ces projets collaboratifs et novateurs sont basés sur une approche régionale et interprofessionnelle. Ils ont pour objectif de contrôler le syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP) dans les élevages d’un même territoire géographique. Ces initiatives permettent de documenter la circulation du virus et de convenir d’un plan d’action pour en réduire la transmission.
L’utilisation judicieuse des antibiotiques
La résistance aux antibiotiques est un phénomène préoccupant tant chez l’humain que chez l’animal, car il rend le traitement des infections plus difficile. Préoccupés par cet enjeu, les Éleveurs de porcs du Québec ont mis en place plusieurs actions afin de contrôler la résistance aux antibiotiques dans le cheptel porcin québécois :
- Améliorer la biosécurité sur les fermes pour maintenir les troupeaux en santé et minimiser l’utilisation d’antibiotiques.
- Investir dans des projets de recherche et développement afin d’identifier des solutions de rechange aux antibiotiques (ex. : vaccins).
- Sensibiliser et informer les éleveurs en publiant des articles informatifs et des vidéos traitant de l’utilisation judicieuse des antibiotiques, en collaboration avec des vétérinaires québécois.
- Procéder à des enquêtes afin d’évaluer l’usage des antibiotiques au Québec.
- Informer les éleveurs de porcs québécois sur la règlementation en vigueur et à venir et promouvoir les outils développés par le MAPAQ.
- Mettre en place de nouvelles initiatives et assurer le suivi des initiatives existantes grâce à la création d’un comité sur l’utilisation judicieuse des antibiotiques.