Le gouvernement fédéral dégage 252 millions $ pour l’agriculture
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Gouvernement du CanadaLe premier ministre Justin Trudeau a annoncé aujourd’hui un investissement de plus de 252 millions de dollars pour soutenir les agriculteurs, les entreprises alimentaires et les transformateurs d’aliments.
Le gouvernement fédéral compte aider le milieu agricole par les mesures suivantes :
- La création d’un fonds de traitement d’urgence de 77,5 millions de dollars pour aider les transformateurs alimentaires à accéder à davantage d’équipements de protection individuelle et à s’adapter aux protocoles sanitaires ainsi qu’à moderniser leurs installations.
- Un budget de 125 M$ dans le cadre du programme Agri-relance pour aider les producteurs confrontés aux coûts supplémentaires engendrés par la COVID-19. Cela comprend des fonds mis de côté pour des programmes de gestion des bovins et des porcs afin de gérer le bétail en réserve dans les fermes, en raison de la fermeture temporaire des usines de transformation des aliments. Une somme de 50 millions $ servirait à aider les éleveurs de porcs à absorber l’augmentation des coûts de gestion.
- Une collaboration avec les provinces pour faire passer les paiements provisoires de 50 % à 75 % grâce à Agri-stabilité. Le gouvernement a aussi comme objectif, par ce programme, de couvrir les pertes de revenus, notamment en lien avec la production de porcs. La date limite de souscription est quant à elle repoussée au 3 juillet 2020.
Réactions des présidents des Éleveurs et de l’UPA
« Cet investissement viendra aider, en partie, la filière porcine, mais il faudra ajuster les sommes annoncées selon les besoins réels, comme l’a mentionné le premier ministre Justin Trudeau lors de l’annonce. Au Québec, les Éleveurs comme les abattoirs ont fait leur part pour assurer la continuité des activités du secteur. Maintenant, les gouvernements doivent soutenir adéquatement la production et la transformation à la hauteur des pertes qui ne cessent de s’accumuler », a réitéré David Duval, président des Éleveurs de porcs du Québec.
Le président de l’UPA, Marcel Groleau, dit apprécier les efforts par cet investissement, mais souligne que l’aide est nettement inférieur au soutien dont les agriculteurs ont besoin face à la crise qui perdure et s’amplifie. « Prenons la gestion des surplus de porcs par exemple. Contrairement à d’autres secteurs d’activité, le cycle de production animal ne peut s’arrêter du jour au lendemain parce que les activités d’abattage sont au ralentis. Ces animaux qui s’accumulent à la ferme représentent des coûts supplémentaires pour les éleveurs qui doivent les garder. »
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