Un changement d’environnement d’affaires qui appelle la révision de la référence de prix
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Mise en marché collectiveLes audiences de la Régie se sont poursuivies, aujourd’hui 21 novembre, à Drummondville. Gilbert Lavoie a conclu la présentation de son analyse. En complément aux conclusions dégagées lors de la première journée d’audiences, M. Lavoie a fait valoir que la formule de détermination du prix doit viser l’atteinte d’un prix concurrentiel. À ce sujet, M. Lavoie est d’avis que, dans un contexte de réflexion de prix concurrentiel, la question à se poser n’est pas d’identifier quelle formule de prix générera un prix maximum pour les porcs à court terme aux producteurs (ou encore un prix minimum aux abattoirs), mais plutôt quelle formule générera un prix optimal qui permettra à la fois aux producteurs et aux abattoirs de soutenir la concurrence à moyen et long termes.
Une référence basée sur le prix de la viande serait davantage adéquate
Mario Côté, un éleveur qui détient également des intérêts dans l’abattoir L.G. Hébert, a témoigné à titre d’acheteur. Il a indiqué que, depuis quelques années, ses activités, en tant qu’acheteur, sont très rentables, ce qui n’est pas le cas pour les éleveurs qu’il côtoie au quotidien qui ne reçoivent pas un prix qui leur permet d’investir. Il a conclu en soulignant que la méthode actuelle de détermination des prix n’est plus viable pour les éleveurs, et que, dans cette perspective, la proposition des Éleveurs constitue une bonne solution de rechange pour mieux répartir les revenus de l’ensemble de la chaîne de valeur.
Développement de la chaîne de valeur
Daniel-Mercier Gouin, professeur en agroéconomie à l’Université Laval, était le quatrième témoin appelé par les Éleveurs de porcs. M. Gouin a présenté son analyse sur « l’évolution des mécanismes de mise en marché du porc avec les changements de l’environnement d’affaires » et sur « le soutien public accordé au secteur porcin, nommément l’ASRA, avec la situation actuelle du marché du porc ».
Il a démontré que le plan conjoint du porc est rendu à un stade de maturité permettant de viser l’atteinte d’objectifs communs dans le développement de la chaîne de valeur. Il a fait valoir que, dans ce contexte, « la référence de prix méritait d’être revue pour un meilleur partage de la valeur ajoutée entre tous les acteurs de la filière », ce qui témoignerait d’une mobilisation de la filière en faveur du développement et la croissance du secteur porcin québécois.
L’expert a rappelé que l’ASRA n’a pas été conçue pour pallier une détermination inadéquate du prix du marché. En ce sens, la pérennité du programme repose sur l’obtention du meilleur prix possible, compte tenu des conditions du marché.
Olymel commence ses représentations
La journée s’est conclue avec l’amorce de la présentation d’Yves Richelle, le premier témoin d’Olymel. Il continuera sa présentation demain à 9 h à l’hôtel Best Western de Drummondville.
Sur la photo : Daniel-Mercier Gouin, professeur en agroéconomie à l’Université Laval.