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Suspension d’abattage chez Viandes du Breton : la Régie rend une décision intérimaire

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La Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec a rendu une décision intérimaire, ce matin, ordonnant aux Viandes du Breton de reprendre l’abattage des porcs des éleveurs avec lesquels l’abattoir est lié par la Convention.

Cette décision a été rendue à la suite de la requête qui a été déposée par les Éleveurs, le 21 mai, pour obtenir une émission d’ordonnance urgente en application de la Convention de mise en marché des porcs contre l’acheteur qui avait unilatéralement pris la décision de suspendre l’abattage des porcs de ces éleveurs depuis le 5 mai.

Reprise des délibérations lundi

Face à la situation critique pour ces éleveurs aux prises avec des porcs très lourds, une entente a été prise avec un abattoir régional pour un des éleveurs. Pour les quatre autres, la décision intérimaire oblige les Viandes du Breton à abattre 180 porcs par jours pour les 3 prochains jours ouvrables, soit les 28 et 29 mai, ainsi que le 1er juin. Les délibérations reprendront lundi en vue de la décision finale.

Volonté de du Breton de réduire sa capacité

Le 19 mai, les Viandes du Breton avaient avisé les Éleveurs, par courriel, qu’elles mettaient immédiatement en application leur intention de réduire de 900 porcs par semaine leur capacité d’abattage que l’entreprise avait prévu à compter du 1er septembre. La direction a invoqué une situation de force majeure, notamment reliée aux mesures qu’elle a dû mettre en place à cause de la COVID-19.

Les Éleveurs veulent la différence du prix

Devant cette décision précipitée, les Éleveurs n’ont pas tardé à déposer leur requête pour que la Régie ordonne aux Viandes du Breton de prendre les dispositions nécessaires pour procéder à l’abattage des porcs en attente. Dans leur requête d’urgence, les Éleveurs ont aussi demandé à la Régie de leur permettre de se faire rembourser les coûts qu’ils auront encourus pour faire abattre et réassigner d’urgence les porcs. Enfin, les Éleveurs ont également demandé de pouvoir réclamer la différence de prix obtenu, le cas échéant, lors de l’abattage et la réassignation des porcs visés et celui en vigueur au moment où du Breton aurait dû abattre les porcs des éleveurs concernés.