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Politique bioalimentaire 2025-2035 : des orientations intéressantes, mais un financement incertain pour les concrétiser

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Les Éleveurs de porcs du Québec étaient présents aujourd’hui, le 22 août 2025, à la ferme Mouton Village, en Montérégie, pour assister au lancement de la Politique bioalimentaire 2025-2035 par le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne.

Tout comme l’Union des producteurs agricoles (UPA), nous adhérons aux orientations de cette nouvelle politique, mais partageons aussi les inquiétudes quant à l’écart entre les besoins du secteur et le financement annoncé, soit 1,05 milliard de dollars pour les cinq premières années.

Dans un communiqué de presse, l’UPA rappelle qu’en juin 2024, le gouvernement québécois avait réagi à une importante mobilisation des producteurs et productrices en annonçant des mesures totalisant 233,8 M$. Le milieu agricole avait reconnu que ces initiatives représentaient un progrès positif, tout en soulignant que le travail restait à faire. Le renouvellement de la Politique bioalimentaire devait permettre un renforcement significatif des budgets, du soutien, de l’accompagnement ainsi que des programmes et initiatives destinés aux productrices et producteurs. Or, l’annonce récente concernant le financement ne répond pas pleinement à cet objectif de rehaussement substantiel.

Pour lire le communiqué de presse de l’UPA et l’opinion de Martin Caron, président général de l’UPA, cliquez sur le lien ci-dessous.

Les Éleveurs de porcs du Québec réaffirment leurs priorités

Accès à la main-d’œuvre

  • La politique devrait reconnaitre l’importance d’un accès à la main-d’œuvre et avoir des objectifs pour offrir une main-d’œuvre aux différents secteurs agroalimentaires.
  • La politique ne doit pas miser que sur la robotisation, celle-ci n’est pas une solution miracle qui s’applique à tout.

Compétitivité et importance de réduire les coûts de tous les maillons

  • La politique doit donner comme objectif de favoriser l’essor d’une industrie compétitive sur les marchés mondiaux, en ciblant par exemple :
    • Un soutien aux initiatives structurantes permettant de réduire les coûts dans tous les maillons (ex. recherche et développement, virage technologique).
    • La création d’un environnement d’affaires concurrentiel (ex. réduction de la lourdeur administrative).
  • La politique doit engager le gouvernement à sécuriser et à stabiliser le revenu des entreprises, ce qui favorisera les investissements.
  • La politique doit engager l’achat local dans les HRI (hôtels, restaurants et institutions) et particulièrement ceux qui relèvent d’institutions gouvernementales.
  • La politique doit aussi miser et aider les filières matures où le taux d’autonomie alimentaire est élevé puisqu’elles contribuent à l’essor économique du Québec.

Risques sanitaires

  • La politique doit engager le gouvernement à jouer un rôle clair et proactif dans la prévention et le développement de plans d’intervention, notamment par un soutien aux outils et instances qui participent à la gestion des risques sanitaires (ex. l’Équipe québécoise de santé porcine (EQSP) et l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA))

Développement durable, bien-être animal et acceptabilité sociale

  • La politique doit reconnaître les efforts de l’industrie pour améliorer ces aspects.
  • La politique doit engager le gouvernement à soutenir l’industrie dans l’amélioration de ce bilan en mettant en place des programmes de soutien à l’investissement.

Cette Politique bioalimentaire 2025-2035 soulève plusieurs points importants pour l’avenir de l’agroalimentaire québécois. Nous prendrons le temps d’analyser en détail les orientations proposées dans le contexte de nos priorités et nous partagerons nos commentaires une fois notre analyse terminée.