Ouverture de la 53e AGA des Éleveurs
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Assemblée des ÉleveursLe président David Duval, a ouvert la 53e assemblée générale annuelle des Éleveurs de porcs du Québec, ce matin, en faisant valoir que, les éleveurs, malgré une année difficile, se sont retroussé les manches, si bien qu’ils ont fait des progrès significatifs. Par leurs actions, ils ont de plus mis la table en vue d’une année productive et bénéfique, si tout le monde y met du sien.
« Nous avons évolué dans un contexte compliqué. Sur le plan international, les guerres commerciales menées par les États-Unis ont eu un effet désastreux sur les prix. Sur le plan intérieur, nous avons travaillé avec acharnement pour améliorer notre environnement d’affaires », a souligné le président.
Les Éleveurs ont proposé des solutions avant-gardistes. Ils ont tiré sur tous les leviers pour être compris. Et ils ont eu, il y a quelques semaines, une décision déterminante de la Régie des marchés agricoles sur la Convention de mise en marché en faveur d’une meilleure répartition des revenus en provenance du marché.
« Ça ne veut pas dire que tout est réglé. Mais on peut quand même dire que le long processus pour redéfinir la formule de prix du porc au Québec tire à sa fin. Au cours des prochaines semaines, nous irons clarifier notre compréhension de la décision de la Régie », a expliqué le président.
Quatre demandes
Tout au long de l’année, les Éleveurs ont orienté leurs travaux autour de quatre demandes incontournables aux yeux des éleveurs de porcs.
- Obtenir un juste prix en provenance des marchés.
- Travailler pour une amélioration de la gestion des risques et la protection des revenus.
- Demander un programme d’appui à l’investissement adapté à leur secteur.
- Avoir une compensation pour éponger les pertes occasionnées par la guerre commerciale des États-Unis.
Malgré l’intervention de l’ASRA en 2018, il y a un manque à gagner de 50 millions $ pour les producteurs du Québec. Aux États-Unis, les éleveurs ont été dédommagés rapidement pour les pertes de revenus engendrées par les conflits commerciaux. Au Canada, les producteurs de canola et les producteurs sous gestion de l’offre ont reçu une aide financière des gouvernements. « Nous espérons que nos gouvernements feront la même chose pour notre secteur », a lancé David Duval.
Quatre demandes, comme quatre solutions, pour rendre les entreprises plus prospères et permettre aux éleveurs du Québec d’investir dans leurs entreprises et pour attirer une relève enthousiaste. « C’est ce que nous souhaitons, mais c’est aussi en accord avec les objectifs liés au développement économiques émis par le gouvernement, notamment dans le cadre des objectifs ambitieux inscrits dans la Politique bioalimentaire », a indiqué le président.
Le secteur porcin est le mieux placé dans le milieu agricole québécois pour y arriver, mais il attend un signal clair du gouvernement au sujet des quatre demandes des Éleveurs.
Comité de travail sur l’investissement
Les Éleveurs, avec les autres partenaires de la filière, ont par ailleurs proposé au ministre André Lamontagne la création d’un comité qui aura comme fonction de proposer des solutions concrètes pour relancer les investissements dans la production porcine. « Nous attendons une réponse de sa part d’un jour à l’autre. »
M. Duval a tenu à préciser que tous les efforts de la dernière année ont été déployés en surveillant étroitement dans le rétroviseur un autre dossier majeur : celui de l’épidémie de peste porcine africaine en Asie et la nécessité de continuer de travailler à bloquer efficacement son entrée au Canada.
Enfin, le président s’est montré optimiste en rappelant le travail accompli. « Nous avons tenu bon dans un marché difficile. Nous avons fait des progrès significatifs sur la Convention de mise en marché. Nous avons établi des ponts avec le nouveau gouvernement. Bref, les cieux s’éclaircissent. Ce n’est pas arrivé souvent, mais nous pouvons le dire : 2019 s’annonce comme une très bonne année », croit David Duval.