En route vers une politique bioalimentaire
Les Éleveurs de porcs étaient présents aujourd’hui à la troisième rencontre préparatoire au Sommet sur l’alimentation qui aura lieu cet automne en présence du premier ministre du Québec, Philippe Couillard. Ce Sommet doit déboucher sur une politique bioalimentaire pour le Québec au printemps 2018. Alors que les deux premières rencontres préparatoires étaient consacrées respectivement aux réalités des consommateurs et des transformateurs, la troisième rencontre s’attardait aux enjeux touchant les entrepreneurs agricoles.
Présent tout au long de l’événement, le ministre, Laurent Lessard, a confirmé sa volonté de poursuivre diligemment la démarche menant au Sommet de l’automne, en impliquant les filières de divers secteurs de production. Le ministre a aussi partagé son intention de militer en faveur de budgets plus significatifs, visant la mise en œuvre d’une éventuelle politique. Le conférencier d’honneur, M. Claude Lafleur, a éloquemment décrit le contexte dans lequel évoluent les entrepreneurs, appelés à composer avec les réalités des marchés et à soutenir la concurrence. Le succès entrepreneurial, impliquant de répondre aux attentes des marchés et bien vivre de son entreprise, peut se décliner d’une multitude de façons. M. Lafleur a aussi rappelé que les outils collectifs de mise en marché continuent de contribuer au développement équilibré des filières.
Tout au long de la journée, les représentants des Éleveurs ont fait valoir l’important potentiel de développement de la production porcine québécoise, tant sur les marchés domestiques que d’exportation. Ce développement est toutefois conditionnel à la réalisation d’investissements massifs dans les infrastructures de production. La politique bioalimentaire devra ainsi viser la pérennité d’outils performants, tels le plan conjoint, un programme ASRA, aux règles stables et connues, ainsi qu’un soutien à l’investissement adapté aux réalités du secteur porcin. La concertation des maillons de la filière, notamment à travers la mise en marché collective – un outil essentiel pour l’obtention d’un revenu du marché compétitif – figure en tête de liste des ingrédients nécessaires à l’essor du secteur : la filière porcine l’a démontré et compte sur l’appui de l’éventuelle politique pour poursuivre dans cette voie. « Une nouvelle politique pour plusieurs secteurs, c’est une question d’espace « tablettes », a fait valoir le président des Éleveurs de porcs du Québec, David Boissonneault. Il s’agit d’une question importante, pour nous aussi, mais pour notre secteur, c’est aussi une question d’espace « planète ». En ce sens, on doit définir des stratégies tenant compte de cette dure réalité. »
Par ailleurs, cette grande démarche, lancée par le gouvernement du Québec, vise entre autres à bâtir des ponts avec la population québécoise. À ce titre, les Éleveurs ont réitéré leur engagement à renforcer le lien de confiance avec leurs concitoyens, dans la foulée de la publication d’un deuxième rapport de responsabilité sociale, l’automne prochain.